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Fil d'Ariane

Et sur la route, vous faites quoi de vos déchets ?

Publié le - Mis à jour le 19 mars 2019

Environnement

Dechets sur autoroute

Beaucoup d’automobilistes jettent des déchets par la fenêtre de leur voiture, tout en minimisant la gravité de leur geste.

Les Français ont dans leur majorité bien conscience des conséquences des jets de déchets sur la route : ils considèrent que ce geste augmente de façon extrêmement importante le risque de dégradation du paysage (81 %), de pollution de l’eau et des sols (76 %), d’exposition à la circulation du personnel ramassant les déchets (73 %), ou d’accidents pour d’autres véhicules (62 %).
Le risque d’incendie est également identifié par 67 % d’entre eux, cette proportion atteignant même 76 % dans le Sud-Est. Pour autant, en dépit des nombreux incendies, souvent dus à la présence de mégots de cigarettes (7 000 ha détruits par les flammes ces derniers jours dans le Sud-Est et en Corse), près d’1 Français sur 5 (18 %) estime que jeter un mégot par la fenêtre d’un véhicule est un geste sans conséquences graves, et plus d’1 Français sur 6 (15 %) reconnaît de fait jeter des mégots, ainsi que des chewing-gums, par la fenêtre de son véhicule. Ils sont également 20 % à considérer sans gravité le fait de jeter sur la route des emballages alimentaires.
De façon plus générale, 35 % des Français au total reconnaissent qu’il leur arrive de jeter des déchets, de toute nature (papiers, emballages, mouchoirs, noyaux de fruits…) par la fenêtre de leur véhicule.


Le tri des déchets : une pratique devenue courante dans la vie de tous les jours mais oubliée sur la route des vacances

Parmi les bonnes pratiques en faveur de l’environnement, le tri des déchets apparaît comme l’une des plus répandues dans la vie quotidienne des Français (89 % d’entre eux l’ont adoptée, dont 69 % de façon systématique, soit une hausse de 4 pts en 2 ans), avec le fait d’éteindre la lumière quand on quitte une pièce (96 %, dont 74 % systématiquement, soit 5 pts de hausse) et l’usage d’un sac réutilisable pour faire ses courses (95 %, dont 76 % systématiquement, une proportion stable).
Les jeunes sont cependant nettement moins disciplinés que leur aînés : les moins de 35 ans sont deux fois plus nombreux à ne pas trier régulièrement leurs déchets (17 %) que les plus de 35 ans (seulement 8 %). La pratique du tri a par ailleurs tendance à se relâcher nettement lorsque les Français partent en vacances, puisqu’ils ne sont plus que 67 % (soit 22 pts de moins que dans la vie quotidienne, une proportion stable par rapport à 2015) à le faire sur les aires d’autoroutes – alors même que celles-ci sont toutes équipées pour le tri (1).
Cette proportion remonte à 81 % lorsqu’ils se trouvent sur leur lieu de vacances, tout en restant inférieure de 8 pts par rapport au reste de l’année. C’est la négligence, la paresse ou le changement d’habitude qui sont les causes du relâchement de la pratique du tri sur la route des vacances : 61 % des personnes qui ne trient pas systématiquement leurs déchets sur les aires d’autoroutes expliquent ce comportement en disant privilégier la poubelle la plus proche d’eux, quelle qu’elle soit, et 29 % en disant hésiter sur le bac à utiliser.

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