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Déclaration de Pierre Coppey, Directeur général adjoint de VINCI

Que cette violence cesse !

 

Comme concessionnaire d’autoroutes et constructeur d’infrastructures, nous avons pour principe de ne pas prendre part à des débats qui relèvent du fonctionnement démocratique et pour règle de ne jamais nous prononcer sur l’opportunité de telle ou telle infrastructure nouvelle. Cela ne relève ni de notre rôle, ni de notre légitimité. En effet nous intervenons une fois l’utilité publique instruite et déclarée dans un cadre défini par le législateur et piloté par l’État ou les collectivités locales. C’est le cas ici sur le GCO ou Contournement Ouest de Strasbourg (COS), qui a été déclaré d’utilité publique en janvier 2008 après un long processus de concertation publique. A l’issue d’une mise en compétition menée par l’État, ARCOS s’est vue attribuer le 29 janvier 2016 la concession du COS, par laquelle ARCOS, société concessionnaire agissant pour le compte de l’État, a pour mission de financer, concevoir, construire, exploiter et entretenir le Contournement Ouest de Strasbourg.

 

En revanche, une fois que nous sommes chargés d’un projet, notre mission est de le conduire en lien avec l’ensemble des parties prenantes, pouvoirs publics, riverains, élus et ONG dans une logique de co-construction, qui a fait ses preuves sur des dizaines de projets d’infrastructures.

 

C’est cet état d’esprit qui nous met notamment au contact des élus alsaciens, de la chambre de commerce, de la chambre d’agriculture, des élus et des riverains du tracé du COS. Rien de tel avec les associations environnementales alsaciennes, qui refusent depuis toujours toute forme d’échange avec les responsables d’ARCOS et de SOCOS, groupement d’entreprises en charge des travaux. C’est pour VINCI une situation sans précédent, alors que dans toute la France, le dialogue avec les associations de protection de l’environnement permet de former des consensus et de facto d’améliorer la performance environnementale de nos infrastructures en matière de conception, de construction ou d’exploitation.

 

Le COS a déjà fait l’objet de 84 actes administratifs et 10 décisions ministérielles, démontrant ainsi le processus rigoureux dans lequel s’inscrit le concessionnaire et son attachement au respect des procédures et à la préservation de l’environnement. L’instruction par l’Etat de l’arrêté unique d’autorisation du chantier a conduit l’Administration à fixer à un niveau sans précédent les exigences environnementales du COS, qui se traduisent notamment par la mise en œuvre de 1 260 ha de mesures compensatoires en faveur des milieux naturels et espèces protégées, soit une superficie cinq fois plus importante que l’emprise même du projet (260 ha).

 

Construire une infrastructure comme le COS apporte son lot de difficultés. Nous y sommes habitués et notre expérience permet de les surmonter. Mais ce qui me conduit à prendre la parole aujourd’hui, c’est la violence sans précédent à laquelle sont confrontés les salariés de VINCI et des entreprises travaillant sur ce projet. Nombreux sont ceux d’entre nous qui sont insultés quotidiennement ou menacés physiquement. Ce n’est pas acceptable.

 

Enfin, quand les Dernières Nouvelles d’Alsace publient la photo du simulacre de la pendaison d’un salarié de notre filiale alsacienne et que la rhétorique des opposants au projet emprunte à la violence terroriste et à l’appel au meurtre, les bornes sont franchies.

 

Il est temps que cette violence cesse !

 

Pierre Coppey

Directeur général adjoint de VINCI
8 octobre 2018